Circuit de découverte de Guémar
Descriptif
Cette charmante bourgade, au fleurissement remarquable (trois fleurs), offre un cadre de vie paisible et agréable.
Ancien village de pêcheurs et d’agriculteurs, Guémar comporte encore aujourd’hui quelques fermes en maçonnerie et pans de bois avec des dépendances (granges, étables, anciens séchoirs à tabac). Mentionnée pour la première fois en 768, Guémar, appelé alors Ghermari, comporte deux parties. La plus ancienne, Ober-Gemar avec son église Saint-Denis, appartient au prieuré de Lièpvre, dépendant de l’abbaye de Saint-Denis.
La partie la plus importante, Nieder-Gemar, l’actuelle Guémar, comprend l’église Saint-Léger qui dépend de l’abbaye de Murbach. Doté d’un port (« le Ladhof ») dès 1298, Guémar contrôle la circulation des marchandises (principalement du vin et des céréales) par voies de terre et d’eau : celles-ci transitent par la rivière Fecht pour rejoindre l’Ill (jusqu’à Strasbourg et le Rhin). En 1479, le vieux port devenu obsolète est abandonné au profit d’un nouveau quai sur l’Ill plus adapté à la batellerie. Les bateliers-pêcheurs de Guémar vont alors fonder le village d’Illhaeusern afin de se rapprocher de l’Ill, leur lieu de travail. Ils formeront une communauté distincte tout en restant bourgeois et paroissiens de Guémar jusqu’en 1833.
Après la destruction de l’église d’Ober-Gemar, durant la guerre de Trente Ans (1618-1648), les deux paroisses d’Ober-Gemar et Nieder-Gemar fusionnent pour former celle de Nieder-Gemar.
La localisation stratégique de Guémar sur la Fecht et sur l’importante voie de passage de Strasbourg à Colmar, dite « Landstrasse », lui vaut d’être fortifiée au XIVe siècle et d’obtenir le statut de ville en 1369. Guémar était pour les Ribeaupierre, propriétaires du bourg, un site de première importance.
Détruite à 70% à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Guémar, qui était l’un des bastions avancés du front, se relève grâce au courage exemplaire de ses habitants, ce qui lui vaut d’être citée à l’Ordre du Corps d’Armée.
L’agglomération au bâti très dense, enfermée dans son enceinte jusqu’au début du XXe siècle, s’agrandit après la dernière guerre.
Les fossés de l’enceinte ont été aménagés en promenade et plantés de jardins potagers formant une ceinture verte.